Isabelle Chabanel est née dans le canton de Vaud. Parallèlement à son métier d’institutrice enfantine, elle a étudié le théâtre au Conservatoire de Lausanne. Elle a publié deux romans chez deux autres éditeurs: Le Partenaire, Paris, éditions Flammarion (1965), et D’adieux en à Dieu, Le Mont, éditions Ouverture (2006) avant de confier son recueil de nouvelles, Des Etoiles dans la main, aux Editions Plaisir de Lire.
1) Parlez-nous de vos habitudes d’écriture. À quel(s) moment(s) de la journée écrivez-vous ? Combien de temps par jour (ou par nuit) y consacrez-vous ? Ecrivez-vous tous les jours où avez-vous des périodes (de la semaine, du mois, de l’année) plus propices que d’autres à cette activité ?
Je rechigne à me mettre à écrire, je trouve tous les prétextes pour ne pas « me mettre à table » car c’est là que j’écris et quand enfin je ne peux plus faire autrement, le sujet à traiter m’ayant torturée pendant des jours et des jours, je le fais avec un immense bonheur. Le plus souvent le soir et alors j’entre dans la nuit sans plus éprouver le besoin de dormir. Puis, après « l’accouchement » vient le travail d’écriture proprement dit et ça c’est jubilatoire ! J’aime avoir du temps.
2) Ecrivez-vous à la main ou sur un ordinateur, ou une combinaison des deux ?
Je commence toujours sur un papier A/4 et au crayon. Puis quand je cale je reporte le tout sur l’ordinateur et généralement je complète et corrige directement sur la machine. J’imprime ma/mes pages plusieurs fois car la relecture du texte imprimé est plus aisée et les redites ou maladresses me sautent plus facilement aux yeux.
3) Henri Troyat écrivait debout, Gustave Flaubert déclamait ses textes, Amélie Nothomb avale un demi-litre de thé noir pour se mettre « en transe » avant d’écrire. Avez-vous, comme eux, des habitudes un peu excentriques liées à votre activité d’écrivain ?
J’aime lire un texte à haute voix pour entendre s’il se met bien en bouche et coule harmonieusement. Je suis très sensible à la musicalité des mot, des tournures de phrases.