Le vol des glaneuses – Sortie Novembre 2023
Le second roman policier de Matteo Salvadore a pour vedette principale un tableau: Les glaneuses d’Eugène Burnand, conservé au musée éponyme à Moudon, en Suisse. Le jeune auteur de 23 ans nous en révèle plus.
Matteo Salvadore est né en 2001 à Vevey et vit à La Tour-de-Peilz. Passionné par les livres depuis son plus jeune âge, il a écrit sa première nouvelle en 2017 et remporté le troisième prix du concours littéraire du Gymnase de Burier. Il a publié son premier roman, Larmes de renard, aux éditions Plaisir de lire en mars 2022 . Amateur de musique, il s’essaie aussi à l’écriture de chansons et réalise deux albums. Étudiant à l’Université de Lausanne, il suit actuellement un master de français médiéval.
L’intrigue : Vevey, quelques jours avant Noël. À proximité d’un grand musée, trois hommes arrêtent un fourgon blindé. En deux minutes à peine, ils s’emparent d’un tableau d’Eugène Burnand : Les Glaneuses. L’inspectrice Maude Colomb est chargée de l’enquête, mais celle-ci piétine et la toile semble introuvable…
Plaisir de Lire : Comment avez-vous l’idée de ce vol des Glaneuses ? Êtes-vous un habitué des musées suisses et tout particulièrement celui de Moudon ?
Mattéo Salvadore : Je n’avais en fait jamais mis les pieds dans le musée Eugène Burnand de Moudon avant d’écrire ce roman, mais c’est désormais chose faite. Je souhaitais commencer le roman par un événement autre qu’un meurtre, un vol de tableau me semblait en fait parfait.
Plaisir de Lire : Comme dans Larmes de Renard l’enquête
est menée par une femme, hasard ou choix délibéré de votre part ? Et pourquoi ?
Matteo Salvadore : J’ai apprécié de faire évoluer les personnages de la brigade de sûreté veveysane, déjà présents dans Larmes de renard. Quand j’ai eu besoin de créer un personnage de chef, Maude s’est en quelque sorte imposée à moi. Même si elle est la responsable de la brigade et donc de l’enquête, tous les autres agents, hommes comme femmes, ont leur utilité et leur importance.
Plaisir de Lire : À 23 ans vous semblez déjà très à l’aise pour vous glisser dans la peau d’hommes ou de femmes beaucoup plus âgés ou aux carrières professionnelles déjà longues, comment avez-vous pu réaliser cette prouesse ?
Matteo Salvadore : je crois que la capacité à pouvoir épaissir un personnage, c’est-à-dire selon moi lui créer une histoire, une famille, une carrière, un mode de pensée et un caractère, se dessine au fil des récits qu’on lit, qui font travailler notre imagination et nous apportent un regard nouveau sur le monde. Bien sûr, je suis influencé, consciemment ou non, par les personnages des romans que j’ai découverts avant de construire les miens.
Plaisir de Lire : Quand écrivez-vous ?
Matteo Salvadore : Quand le temps me le permet. Je n’ai pas de plan rigoureux, comme celles et ceux qui s’imposent tant de pages, tant de mots, tant de signes par jour ou par semaine.
Plaisir de Lire : Quels sont vos auteurs favoris, votre livre ou vos livres de chevet ?
Matteo Salvadore : Lemaitre, Chalandon, Norek et Vargas comptent parmi mes auteurs et autrices préférés. En ce moment, pour un cours de master, mes livres de chevet sont les seize ouvrages sélectionnés dans le cadre du prix Goncourt !
Plaisir de Lire : Dans dix ans vous voyez où en train de faire quoi ?
Matteo Salvadore : En train d’écrire, c’est certain. Sur qui, sur quoi, dans quel style et dans quel genre je n’en sais rien, je suis ouvert à tout. Mais je suis sûr que j’aurai toute ma vie le plaisir et le désir de rédiger des histoires.