Isabelle Aeschlimann est née en 1979 dans le canton du Jura. A 20 ans, elle achète son premier ordinateur portable et commence sa première nouvelle. Une année plus tard, le hasard l’emmènera à Berlin où elle restera 2 ans. La nouvelle s’est transformée en un roman, Un été de Trop, qui sortira en octobre 2012. En attendant de le découvrir, voici les habitudes d’écriture de cette jeune écrivaine prometteuse…
1) Parlez-nous de vos habitudes d’écriture. À quel(s) moment(s) de la journée écrivez-vous ? Combien de temps par jour (ou par nuit) y consacrez-vous ? Ecrivez-vous tous les jours où avez-vous des périodes (de la semaine, du mois, de l’année) plus propices que d’autres à cette activité ?
J’écris dès que j’ai du temps disponible: c’est à dire quand ma fille dort, l’après-midi (je travaille à temps partiel) et le soir. Je me fixe des horaires d’écriture pendant lesquels je m’efforce de ne pas me laisser distraire par internet ou la pile de lessive qui me fait de l’œil. Et quand cela ne suffit pas, les grands-mamans et mon mari me soutiennent beaucoup.
2) Ecrivez-vous à la main ou sur un ordinateur, ou une combinaison des deux ?
Quand j’écris à la main, je n’arrive plus à me relire et je dois réinventer mes phrases lorsque je les mets au propre… Donc j’écris en premier sur mon ordinateur portable, puis j’imprime mon texte pour prendre du recul et le lire d’un regard neuf. Je le rature dans tous les sens, puis je le remets au propre. Ainsi de suite, un nombre infini de fois. Le texte final n’a souvent plus rien à voir avec le premier jet.
3) Henri Troyat écrivait debout, Gustave Flaubert déclamait ses textes, Amélie Nothomb avale un demi-litre de thé noir pour se mettre « en transe » avant d’écrire. Avez-vous, comme eux, des habitudes un peu excentriques liées à votre activité d’écrivain ?
J’enfile mon bon vieux jogging et des grosses chaussettes ! Avoir froid aux pieds parasite l’esprit ! Je dois me sentir à l’aise pour oublier mon corps et me plonger dans mon imaginaire. Mes coachs : un litre de tisane et un bol de cornflakes pour parer aux fringales et aux coups de barre.